Entête vue du fléau
Entête détail plaque fabricant
BASCULE DECIMALE
HISTORIQUE
 
Dès l’antiquité (Egyptiens, Grecs, …) l’homme a ressenti le besoin de quantifier et mesurer les marchandises qu’il voulait échanger avec ses semblables.
 
La notion de masse, ressentie naturellement par la tenue d’un objet dans la main, a conduit à étudier des systèmes permettant, de manière pérenne et précise, de comparer la masse d’un objet à celle d’un autre objet pris comme référence.
 
Les balances les plus simples (un fléau avec un point pivot) sont toutes basées sur le même principe : des masses connues rétablissent l’équilibre du fléau, rompu par la présence de l’objet (souvent des denrées) de masse inconnue.
Nos prédécesseurs, ne manquant pas d’imagination, ont vite trouvé des systèmes qui s’exonéraient d’une masse de référence strictement identique à la masse à peser par l’utilisation de bras de leviers.
Ces systèmes sont souvent limitées par leur capacité de mesure (quelques kilos ou quelques dizaines de kilos).
 
La bascule est le plus abouti de ces systèmes de pesée : si M est la masse à mesurer, une masse m (m<<M) permet, par un jeu de leviers adapté, de rétablir l’équilibre du fléau.La puissance de la bascule peut s’exprimer dans le rapport : m/M = k
Il n’y avait qu’un pas, vite franchi, à tirer avantage de ce système démultiplicateur en affectant à k la valeur particulière de 1/10.
En effet, une fois la pesée réalisée et l’équilibre atteint, il suffit de multiplier par 10 la masse présente sur le plateau de mesure pour obtenir la masse recherchée de l’objet. CQFD.
 
D’où aussi le nom de bascule décimale (k=1/10), ou bascule de A. QUINTENZ, du nom de son inventeur français (Gengenbach 1774 - Strasbourg 1822) au XVIII ième siècle.
 
Je laisse le soin au lecteur voulant approfondir ses connaissances sur les modes de pesée et autres modèles connexes de consulter les liens en page d'accueil.
 
Tel n’est pas mon propos ici ….
 
Mon grand-père avait une telle bascule, mes parents l’avaient conservée...
 
Je l’ai démontée, décortiquée, auscultée, nettoyée, repeinte, graissée, … et enfin remontée. Elle est toujours opérationnelle.
 
N’ayant rien trouvé aucune information permettant d’en comprendre la mise en oeuvre et le fonctionnement, j’en ai repris l’analyse, présentée plus loin.
 
Et ayant tous les éléments constitutifs sous la main j’ai pu vérifier, cotes à l’appui, la justesse de la formulation de cette bascule quasi centenaire….